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  • Photo du rédacteurL'ATELIER DE VOIX

Dernière mise à jour : 6 oct. 2019



Peut-être faut-il commencer par se poser une question : qu’est-ce que la voix ?

Comment le son est-il produit ? Quel est donc ce geste intérieur qui nous permet de nous faire entendre à l’extérieur ?... 
Essayons de répondre simplement à cette question pourtant si complexe... Allez, on s'accroche !...


L’organe de la voix est le larynx, il contient les cordes vocales. Les cordes vocales sont mises en vibrations par le passage d’un petit filet d’air qui les font s’ouvrir et se refermer comme si des sortes de bulles les traversaient. La fréquence d’ouverture (et de fermeture) des cordes vocales va donner la hauteur du son : si elles vibrent lentement le son est grave, si elles vibrent rapidement le son est aigüe… Il faut imaginer les cordes vocales comme deux petits élastiques. Plus l’élastique est étiré, plus il s’affine… Plus les cordes vocales sont fines, moins elles vont résister au passage de l’air, plus elles vont vibrer rapidement et produire un son aigüe. Et inversement, plus elles seront épaisses et plus elles produiront un son grave.



Mais comment fait-on pour affiner ou non les cordes vocales ? Comment fait-on pour maitriser l’étirement des cordes vocales ? Comment fait-on pour « choisir » la hauteur du son que l’on veut produire ? On ne « fait » pas grand chose… On écoute, on pense le son, et « ça » se fait ! Miracle !...
 C’est donc un influx nerveux qui contrôle la tension et l’étirement des cordes vocales par le biais de mouvements des cartilages intrinsèques au larynx…

Alors si « ça » se fait tout seul, quel est le travail vocal qui permet de développer sa voix ?? Déjà cela s'entraine, comme tout apprentissage, les circuits dans le cerveau se créent puis se renforcent. 
Pour que le larynx puisse produire les sons, quelle que soit la hauteur, nous avons besoin de beaucoup de détente afin que les mouvements intrinsèques puissent se produire sans entrave et que les cordes vocales puissent s’ajuster librement. Un larynx serré par exemple ne pourra pas produire de sons aigues ni de sons graves, la tessiture de la voix en sera très limitée, sans parler de l’agilité qui sera très réduite également.


C’est là que le travail corporel commence… Avoir un larynx libre, c’est déjà sentir et savoir relâcher toutes les tensions « parasites », vous savez ces vilaines tensions de la vie courantes… dans la nuque, les épaules, les trapèzes, le dos, la mâchoire… les tensions de posture et celles des stress quotidiens auxquels on a du mal à échapper ! Nous allons tout d’abord chercher à équilibrer la posture en recherchant la sensation que le squelette est en empilement qui « tient tout seul » ! Trouver un appui stable dans les pieds, dans le bassin, un ancrage solide et souple à la fois… et y « poser » la colonne vertébrale, la cage thoracique, les épaules, la tête, sans aucunes tensions. Nous retrouvons ainsi plus de mobilité de posture, plus de souplesse et de suspension dans la mâchoire et le larynx…et nous pourrons alors commencer à « entrainer » les cordes vocales à plus d’agilité.


Ensuite, il faut se rappeler que les cordes vocales sont mises en vibration par le passage de l’air. Il va falloir apprendre maitriser ce flux d’air pour savoir le doser subtilement. Ne pas donner assez d’air ou pousser trop d’air revient à une « maltraitance » pour ces fines membranes ! Il va falloir mettre en place un soutien stable et continu capable de s’ajuster continuellement en fonction du volume et de la hauteur du son… Pour cela, le bas des muscles abdominaux (jusque dans le plancher pelvien) et le diaphragme vont travailler ensemble dans des mouvements antagonistes pour doser la pression d’air sous les cordes vocales. C’est un long chemin d’apprentissage d’une coordination subtile entre le souffle et le son. La source du son est le souffle ! Et pour cela nous partons à la découverte de nos muscles abdominaux et de notre diaphragme qui eux même auront besoin d’une posture équilibrée et relâchée de toutes tensions pour être dynamiques… 


Pour finir, le son produit en souplesse devra être amplifié et modelé par nos résonateurs : nous allons offrir une caisse de résonance à notre voix ! Pour cela, encore détente et relâchement sont nécessaires pour ouvrir notre espace intérieur et offrir tout son timbre à la voix. Rechercher l’espace dans le pharynx, dans les cavités nasales, imaginer comme un large tuyau en nous ou un gros ballon dilaté… bref encore des explorations sensorielles pour modeler notre voix et lui offrir toute sa puissance et son caractère. Nous devrons également travailler sur l’agilité de la langue et de l’articulation.



Alors plus besoin de vous expliquer ? Nous chantons de la tête aux pieds !! Tout notre corps est engagé dans la production de la voix, un corps souple, alerte, tonique et dynamique.

Tout l’art du chant est de produire des sons résonants, légers et puissants parfois, avec engagement mais sans aucun effort ! Et seule une véritable approche corporelle globale peut nous amener à ce résultat… Le chanteur (ou l’orateur) est donc un sportif qui doit s’entrainer régulièrement. La coordination du geste vocal s’affine, le corps vocal se « muscle » et permet au larynx de plus en plus de virtuosité !


www.latelierdelavoix.com

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